Après une balade dans Chitral avec Choukal, notre passager du matin,
et quelques emplettes dans la cohue précédent la fin journalière du Ramadan,
nous décidons d’aller le lendemain avec Choukal passer deux jours chez les Kalash, une ethnie à part au Pakistan, la seule qui ne soit pas musulmane.
Au petit matin, nous partons donc tous les trois,
et quelques km plus loin, nous laissons Gégé entre les mains bienveillantes de la police, car il paraît que la route n’est pas assez bonne pour Gégé, malgré ce par quoi il est déjà passé !
On grimpe dans une jeep, direction Bamburat : effectivement, c’est pas large, virages bien serrés, gros trous… et surtout, la route est creusée dans la montagne, et Gégé aurait été bien trop haut pour passer !
En arrivant au village, on se laisse prendre en mains par Choukal, qui nous dégotte une petite guest house perdue sur la colline, au milieu des maïs et des maisons en bois et pierre. Ce sont des petites Kalash qui nous montrent le chemin, trop mignonnes avec leur habits brodés et leurs coiffes en perle.
Après avoir fait connaissance avec l’autre hôte, un japonais contemplatif qui reste là-bas quelques mois « le temps de voir les arbres devenir jaunes » (sic !), le propriétaire de la guest house, très sympa, nous fait préparer le repas, et nous offre un verre de vin (en fait leur « wine », c’est de l’alcool de raisin à au moins 45 degrés…) et un petit joint de bienvenue avec du shit afghan de première qualité, dit-il! mmmm… on devient nous aussi contemplatifs après tout ça ! Il faut dire que c’est beau, calme, serein… Un souffle d’air qui bouge les fleurs, trois chatons qui jouent au soleil, le chant des ruisseaux, des oiseaux et des enfants, les femmes avec leurs belles tenues qui font la lessive…
On traverse une petite rivière
et c’est un paysage tout doux, tout tendre qui nous attend… On pourrait rester des jours assis sur une pierre ronde à savourer cette atmosphère. Par endroit c’est magique comme la Bretagne des contes, à d’autres on se croirait dans un jardin Zen ; partout des canaux bordés de pierre, le bruit de l’eau qui courre, les maisons en pierre qui se fondent dans le paysage… Le plus bel endroit du Pakistan pour Manu !On remonte à la guest house, et on passe une super soirée dehors, au coin du feu et bien emmitouflés dans les pulls car la température a chuté brusquement avec le soleil, avec d’autres personnes qui passent, restent quelques temps, repartent… Et ça boit de l’alcool, ça fume des joints, ça rigole, en anglais, en Urdu, en Kalash… Et la lune est belle, les étoiles brillent dans un ciel tout noir… Tranquille, quoi ! On passe une top nuit tout habillés sous la couette dans la grande chambre en bois en se promettant de revenir là passer une semaine après l’agitation de l’Inde…
Petit dej avec du thé et des chapatis fourrés à la purée de noix et aux tomates séchées, derniers moments savourés sur la terrasse… et retour en jeep sans problème jusqu’à Gégé qui nous attend sagement au frais sous un arbre. On ramène Choukal chez lui à Chitral, séance photo, échanges d’adresse…
et on est prêts pour la redescente par la Swat Vallée jusqu’à Islamabad. Une partie de plaisir, pense-t-on… mais tiens, la route est presque pire que entre Gilgit et Chitral !!!
De la piste encore, puis on grimpe sur des dizaines et des dizaines de lacets serrés contre le flanc des montagnes jusqu’à un col à 3500m,
puis on redescend sur une route en construction en pierres où on ne peut se croiser qu’avec peine (on restera pas mal de fois à attendre que la situation se débloque : genre deux camions qui arrivent face à face, aucun ne veut reculer, un 4x4 se rajoute en klaxonnant et double furieusement en escaladant des tas de pierres de 1m de haut à raz du ravin, un minibus en sens inverse le pied sur le klaxon qui s’insert au milieu, le tout dans la poussière of course… bref, le bordel !!!)…
Avec un soucis en plus : Gégé perd de l’eau par le système de chauffage, et sa température montait de plus en plus rapidement… d'ou des pauses de plus en plus rapprochees...
puis on redescend sur une route en construction en pierres où on ne peut se croiser qu’avec peine (on restera pas mal de fois à attendre que la situation se débloque : genre deux camions qui arrivent face à face, aucun ne veut reculer, un 4x4 se rajoute en klaxonnant et double furieusement en escaladant des tas de pierres de 1m de haut à raz du ravin, un minibus en sens inverse le pied sur le klaxon qui s’insert au milieu, le tout dans la poussière of course… bref, le bordel !!!)…
Avec un soucis en plus : Gégé perd de l’eau par le système de chauffage, et sa température montait de plus en plus rapidement… d'ou des pauses de plus en plus rapprochees...
résultat, on arrive péniblement à Dir à la tombée de la nuit, 85 km en près de 7 heures…
Dodo sur la pelouse du PTDC sans manger because presque plus de roupies… Douche froide, petit dej de galettes bien grasses et d’omelette, on fait le plein d’eau et on repart un peu inquiets car Gégé a perdu pas mal d’eau pendant la nuit…
Et effectivement, on doit s’arrêter de plus en plus fréquemment pour attendre que ça refroidisse, remettre de l’eau… Tout le système de refroidissement bout littéralement… Après 4 arrêts, on accepte de l’aide d’un pakistanais qui s’est arrêté et qui nous amène au village d’après chez un garagiste (enfin, une baraque en bois au bout du bazar !) : Ok, il dit qu’il voit ce que c’est et qu’il s’en occupe ! Mais c’est difficile d’accès, il démonte quasi tout pour sortir le chauffage,
et une heure plus tard, verdict : c’est une pièce qui est cassée… mais il peut réparer ! Et il le fera, avec du mastic, de la colle et de la soudure… Une heure après, petit tour d’essai : Gégé ne coule plus et ne chauffe plus ! Yes !
On repart plus serein après avoir déboursé… 7 euros !
Et la route est bien meilleure… On espère même arriver à Islamabad le soir… A plusieurs détails, on s’aperçoit petit à petit qu’on a quitté le monde des montagnes et retrouvé le sud : des routes bordées d’eucalyptus, de plus en plus de camions décorés, un vélo, un rickshaw… tiens, des buffles… et les villes sont de nouveau bordéliques, de la nourriture partout, du monde partout ! Manaï, qui était un champion des trous et des bosses, doit se réhabituer à la conduite sportive du sud !!
Et au bout de quelques heures, on a le bonheur de tomber sur une autoroute qui n’était pas sur la carte, et pour cause ! on se rend vite compte à quelques détails que c’est une autoroute, mais bien pakistanaise, et en finition de surcroît !!
trouvez les 2 erreurs !
idem !
Mais que c’est bon de faire 10km en quelques minutes et non en une heure !!! Et à la nuit, on retrouve notre camping à Islamabad, ses écureuils, ses arbres et ses oiseaux… et Fredi et Laure, les français qu’on avait croisé à Gilgit ! Du coup on finit à 7 dans leur campingcar avec un super curry de poulet, des gâteaux… et la vieille prune ! Cool, le retour à la civilisation !
On retrouve aussi Peter, le sud africain croisé à Quetta, qui du coup va sans doute faire la KKH !
Dodo sur la pelouse du PTDC sans manger because presque plus de roupies… Douche froide, petit dej de galettes bien grasses et d’omelette, on fait le plein d’eau et on repart un peu inquiets car Gégé a perdu pas mal d’eau pendant la nuit…
Et effectivement, on doit s’arrêter de plus en plus fréquemment pour attendre que ça refroidisse, remettre de l’eau… Tout le système de refroidissement bout littéralement… Après 4 arrêts, on accepte de l’aide d’un pakistanais qui s’est arrêté et qui nous amène au village d’après chez un garagiste (enfin, une baraque en bois au bout du bazar !) : Ok, il dit qu’il voit ce que c’est et qu’il s’en occupe ! Mais c’est difficile d’accès, il démonte quasi tout pour sortir le chauffage,
et une heure plus tard, verdict : c’est une pièce qui est cassée… mais il peut réparer ! Et il le fera, avec du mastic, de la colle et de la soudure… Une heure après, petit tour d’essai : Gégé ne coule plus et ne chauffe plus ! Yes !
On repart plus serein après avoir déboursé… 7 euros !
Et la route est bien meilleure… On espère même arriver à Islamabad le soir… A plusieurs détails, on s’aperçoit petit à petit qu’on a quitté le monde des montagnes et retrouvé le sud : des routes bordées d’eucalyptus, de plus en plus de camions décorés, un vélo, un rickshaw… tiens, des buffles… et les villes sont de nouveau bordéliques, de la nourriture partout, du monde partout ! Manaï, qui était un champion des trous et des bosses, doit se réhabituer à la conduite sportive du sud !!
Et au bout de quelques heures, on a le bonheur de tomber sur une autoroute qui n’était pas sur la carte, et pour cause ! on se rend vite compte à quelques détails que c’est une autoroute, mais bien pakistanaise, et en finition de surcroît !!
trouvez les 2 erreurs !
idem !
Mais que c’est bon de faire 10km en quelques minutes et non en une heure !!! Et à la nuit, on retrouve notre camping à Islamabad, ses écureuils, ses arbres et ses oiseaux… et Fredi et Laure, les français qu’on avait croisé à Gilgit ! Du coup on finit à 7 dans leur campingcar avec un super curry de poulet, des gâteaux… et la vieille prune ! Cool, le retour à la civilisation !
On retrouve aussi Peter, le sud africain croisé à Quetta, qui du coup va sans doute faire la KKH !
2 commentaires:
et bien non je ne vous demanderai pas pourquoi cette soudaine envie de visiter ce village non musulman ... parce que je le sais ... et qu'en plus ça avait l'air top !!!
un peu comme des vacances, quoi ... oups, j'oubliais : vous ETES en vacances depuis .... combien de temps déjà ? pfffffffffffff ... allez, d'énormes bisous de la part de pauvres travailleurs qui triment jour après jour en pensant bien à vous !!!
Aaaaaahhhh, c'est quoi ces routes avec des ravins partout, des montagnes écroulées, des ponts qui tiennent à rien et des cailloux creveurs-de-pneus ?!!
Bon, d'accord, elles mènent parfois à de petits paradis peuplés de si jolies petites filles et... d'éléphants roses, si j'ai bien tout suivi !
Manaï et Gégé s'en tirent tout de même super bien... et finalement, on est bien contents d'avoir les nouvelles après coup car tout le monde n'est pas aussi super zen que Patoche (les éléphants roses, peut-être ?)... en même temps, à vomir son 4 heures à chaque pneu qui n'est plus en contact avec le sol, on ne peut pas prendre des photos aussi belles, non plus !
Plein de bisous à vous 2.
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