dimanche 30 décembre 2007

Retour en arrière de quelques jours pour reprendre la chronologie des palpitantes aventures de Gégé et sa tribu, nous !
Nous étions donc propres et prêts à jouer les James Bond dans « Rien que pour vos yeux » dans les monastères inaccessibles des Météores… Bon, en fait, ils sont hauts perchés, mais accessibles en Gégémobile sans problème… quand il n’y a pas de glace du moins !
Ascension périlleuse des marches, donc, et un lieu calme et beau…







Mais bon, la neige, c’est bien, mais nous, ce qu’on veut, c’est du SOLEIL ! Alors on trace vers le sud…
Première étape, Galaxidi : on trouve mer, ciel bleu et soleil ! mais toujours pas bien chaud, il faut avouer !


Et oui, des fleurs en Décembre...
Retour dans la montagne, jamais bien loin de la mer, au milieu des oliviers... ça, des oliviers, il y en a, et pas qu'un peu!
et des olives aussi!
On se fait une matinée culturelle, avec la visite du très beau site de Delphes, son théâtre, son stadium si haut perché qu’arrivé en haut, tu as déjà fini la séance de sport, le temple d’Apollon, d’Athéna et des autres, et même le musée.






Mais Noël approchant, il faut choisir notre nid douillet : on opte pour Nafplio, une jolie petite ville vénitienne, et une chambre avec vue sur la mer.


Le 24, les enfants déambulent dans toute la ville avec des triangles et casse les oreilles de tout le monde avec des chants de Noël jusqu’à ce qu’on leur donne des sous… Nan, je rigole, c’est une tradition plutôt mignonne !
Le 25 au matin, à l’aube devrais-je dire, les églises font concours de carillon et cassent les oreilles de ceux qui cuvent leur Ouzo ! Nan, je rigole, c’est la veille qu’on s’était pris une cuite au breuvage local…
Le soir de Noël, on était donc restés raisonnables mais on s’est régalé comme souvent en Grèce, dans une petite taverna sympathique, avec du lapin estifado et du porc au citron. Balade dans les ruelles…
Puis balade en bord de mer, où on vous a fait cette mémorable video de Noël, donc, et où j’ai offert à Manu… un poulpe !

Poulpi, le poulpe de Noël!

En effet, il cherchait son poulpe depuis des heures, scrutant les rochers et prenant bien des risques à la recherche de Poulpi le poulpe…

Bon, l’eau était « bonne » puisque des gens se baignaient… Mais quand même ! C’est moi, bien posée sur mon rocher qui lui ai donc offert son poulpe de Noël ! Moi, j’ai eu un savon à la rose, allez comprendre pourquoi !

Passées les fêtes, on reprend la route vers le sud sud, à travers la montagne, où on s’est arrêtés dans une taverna déguster de la chèvre rôtie ! mmmmmmmmm !

Etape à Methoni, une petite ville vénitienne, avec ses ruelles, son port et sa citadelle !





Le lendemain, journée sciences naturelles : on pose Gégé, et on part vaillants, sous la bruine, faire le tour d’une lagune dans une réserve ornithologique, le long des sentiers d’observation… Flamants, grues, canards, poules d’eau…

Gégé est de plus en plus loin, et Manu commence a accélérer le pas… Arrivés à l’autre bout de l’étang, quelques deux heures plus tard, le sentier disparaît ! On se retrouve au milieu des dunes, a suivre les traces de renards et de fouines comme seules repères…


Fou rire de ma part devant les plaintes et grognements du Manai qui en a plein les gambettes : « bon ben c’est pas quand il fera nuit qu’il faudra accélérer le pas » !
Et c’est vrai qu’on a mis un moment à retrouver un espèce de sentier avec de plus en plus de traces de pas, et nouveau fou rire, pour moi du moins, en repensant aux Dupont et Dupond au pays de l’or noir et leur piste de jeep!
Bref, pour Manu, le sourire n'est revenu qu'avec la lagune et ses flamants!


On s’est encore fait une bonne heure de marche, et comme il est trop mignon mon Manu, il a accepté le détour par le chemin « découverte du marais » sur la piste des animaux…
Heu, pas fastoche le parcours en hiver !
Entre passages franchement gadouilleux et planches pourries au dessus de l’eau, Manu a dû nous trouver des chemins de traverses... plutôt spongieux… mais c’est passé! Dommage, j’avais l’appareil photo sur mode rafale pour ne rien rater de la chute !

Nous nous sommes remis de toutes ces émotions à Kyparissia, ville sans grand intérêt, mais où on a fait une rencontre incroyable : le père Noël ! Le vrai, avec barbe, rennes et traîneau… En fait, un français, installé là depuis plus de 10 ans, et qui promène les enfants des villages aux alentours dans son traîneau, en musique et lumière… et moi aussi pour l’occasion ! Une franche partie de rigolade, et une belle rencontre…
Moi, le père Noël et deux autres français en balade par là!

Petite excursion dans les montagnes, pour voir le temple d'Apollon, un autre temple d'Apollon, quoi, perché haut et loin... Pas de photos du temple, alors je vous ai mis des moutons, ça change!


Là, c'est que des oliviers, à perte de vue...

Remontée vers Patra doucettement…
La vue pour le petit dej... Sympa, non?
La bouille de Manu pendant la vaisselle... Sympa aussi, non?
encore un petit port! Je vous fais grâce de la citadelle et des ruelles!

Et nous voilà le 30 décembre, à quelques heures d’embarquer pour Venise, avec jour de l’an demain en mer et cabine avec hublot ! et un bon petit vent qui souffle, souffle depuis deux jours… beurk en perspective!
Arrivée prévue le 1er janvier dans la cité des doges...
A l’année prochaine, donc, et tous nos vœux de bonheurs grands et petits, de joies, de bulles et tout ce que vous voulez de plus !





mardi 25 décembre 2007

joyeux Noël !

Un très bon Noël à tous!

On est un peu loin mais nos pensées sont avec vous...

Milles baisers à partager!

Manu et Caro

vendredi 21 décembre 2007

On est en Europe !


On a quitté notre petit hôtel troglodyte de Cappadoce avec un gros pot de confiture de raisin, une spécialité du village, qui fait les délices de Manu au petit dej.

Arrivés à Konya, on s’est trouvé une petite place au calme en plein centre et on est parti déambuler dans les rues de cette cité connue comme le berceau des derviches tourneurs, une branche du soufisme, lui-même courant de l’Islam… Le guide recommandait le port du foulard dans cette ville conservatrice… et on a été agréablement surpris du dynamisme et de la tenue des turques : on a même vu des mini-jupes, et on est allé boire (un thé, quand même, faut pas exagérer !) dans un petit bar avec de la musique live et une atmosphère de fête, hommes et femmes agissant comme en France : enlacés, fumant, riant et frappant des mains en rythme ! Après une froide nuit réchauffée au Raki,

Je sais, c'est pas joli joli de se vauter comme ca dans les peaux de betes!

on s’est fait une journée très culturelle : visite du musée du Mevlana, le fondateur des derviches, qui est plutôt un sanctuaire d’ailleurs, avec des gens priant dans tous les coins, visiblement inspirés… Il faut dire que cette année, classée année du Mevlana par l’Unesco, c’est l’anniversaire de sa mort, il y a 800 ans.

On est ensuite allé assister à la performance des derviches. Entre spectacle et cérémonie religieuse, c’est très beau et impressionnant… Pas de photos, désolée ! J’ai trouvé ces images sur internet, pour vous mettre dans l’ambiance. La musique est belle, assez lancinante mais rythmée, chacun des danseurs-officiants tourne à son rythme, les yeux fermes, avec son mouvement propre mais d’une régularité et d’un coulé incroyable. Et ils tournent, ils tournent, célébrant les mouvements de la terre, des atomes, de l’univers, faisant le lien entre ciel et terre… puis s’arrêtent d’un seul coup, sans vaciller, marquent une pause, puis tournent à nouveau, pendant longtemps, encore et encore, comme en transe douce… On en est sortis plein de questions sur cette étrange religion, toute en beauté et douceur, qui ne parle que d’amour de Dieu et de joie.


O jour, lève-toi,
Les atomes dansent,
Les âmes éperdues d'extase dansent,
La voûte céleste, à cause de cet Être, danse;
A l'oreille je te dirai où l'entraîne sa danse;
Tous les atomes qui se trouvent dans l'air et le désert,
Sache bien qu'ils sont épris comme nous,
Et que chaque atome heureux ou malheureux
Est étourdi par le soleil de l'âme inconditionnée.



Pour se calmer après tant d’élévation spirituelle, on a fini dans une pâtisserie, à boire du thé et se régaler de gâteaux au miel !
Le lendemain, direction Istanbul, qu’on a atteint finalement que le jour suivant. On a trouvé une place les pieds dans le Bosphore pour Gégé, au milieu des bateaux de pêche, et on est allés à l’assaut des bazars, loupés à l’aller pour cause de dimanche, dans un froid et un vent glacials…




Après une froide nuit réchauffée au Raki, Marché aux poissons, bazar aux épices, et… Grand Bazar !Ou lala que c’est grand ! Un vrai labyrinthe, avec les cafés, les boutiques de contrefaçon, les coins des tapis, des épices, des lanternes, des loukoums, des antiquités, des babouches… et j’en passe ! Et joli en plus, avec ses arcades et ses faïences bleues…





Retour dans le vent pour passer côté moderne, de l’autre côté du pont, avec des boutiques de fringues hypes, des bars super branchés et là encore des turques en jupettes malgré le froid ! On est retourné vers le port se faire un poisson grillé : les cuisines sont sur les bateaux, et ça tangue, incroyable ! Et nous, dehors sur des petits tabourets, on s’est régalés mais on n’a pas traînés !
Un bon narguille avec du the... nuit au rythme des ferrys et au cris des mouettes…
puis départ pour la Grèce !
A la frontière turque, double énervement : on a crevé, un des pneus arrière tout neuf… et ils ont décidés de passer Gégé aux rayons X ! « Sortez vos bagages et toute la nourriture »… On a parlementé sec, j’étais bien énervée, pour expliquer, que on ne pouvait pas TOUT sortir de Gégé ! Déjà on n’a qu’un sac, et puis sortir les fringues, les cadeaux, les achats de partout, vider le coffre de toit, les placards, les coffres sous le lit, vous imaginez ! Ils ont transigés pour « seulement la nourriture et l’eau » qui peuvent devenir cancérigènes… Bon, je déniche dans tous les placards la moindre trace de nourriture (les fruits secs, les apéros indiens, le Raki…) et le frigo, pendant que Manu change la roue… Une heure après, de pas bien bonne humeur, on quitte la Trukie.

C'est quand meme le pays qui nous a le plus agreablement surpris: melange de tradition et de modernite, a fond vers l'europe (il y a des drapeaux partout, tout est pret, meme le niveau de vie... et un site internet sur la turquie europeene!), super accueillant et vraiment beau.


En Grèce, le douanier nous demande si on a quelque chose à déclarer, en français s’il vous plait !, et on passe sans plus de formalité ! C’est bien, la communauté européenne !
Et en plus, on arrive sous le soleil ! On s’arrête boire un Ouzo et grignoter une friture à Alexandropouli, la première ville grecque au bord de la mer. D’ailleurs, on l’apprendra par la suite, l’Ouzo, c’est toujours avec un truc à manger ! Pas d’Ouzo dans les bars… On a continué le long de la mer, puis le soir venu, on s’est baladé dans Kavala, bien joli aussi, avec un bon dîner, de poissons frais grillés ! On va se refaire une santé après des mois de viande ! On a tenté un camping, mais pas de douches chaudes (no comment !) et on s’est finalement déniché un petit coin tranquille en hauteur avec vue sur la mer (pour le lendemain matin du moins !).

Et oui, il y avait la mer !

Et même le soleil un peu plus tard… Pause à Thessaloniki, et balade sous le soleil donc, dans cette ville bien dynamique. Il y a des orangers dans les rues et des palmiers au bord de mer…





On trouve un guide de la Grèce, mais toujours pas de douches…
Bon, on continue notre périple, dans les collines enneigées, sur les petites routes, au pied du mont Olympe, au bord des lacs, on se fait attaquer les pneus deux fois par les innombrables chiens qui traînent au milieu des montagnes, on passe plein de petits villages sous la neige … on se perd presque en fait, car les panneaux sont en grande majorité en grec ! et quand on roule, les souvenirs des cours de facs, ça sert, mais souvent après coup !

le mont Olympe, la demeure des dieux, quand meme...

Bref, on arrive quand même dans un village sympatoche, avec neige, église et crèche, où on se régale de nourriture « enfin normale ! » selon Manu : du poulpe chaud à la vinaigrette, du chou farci au riz et à la viande, et, suprême délice qui lui fait penser à sa maman… : du porc aux châtaignes !
On se pause ensuite pour la nuit au bord d’un joli lac : on prendra le petit dej au soleil (euh dedans, hein) en regardant les pélicans !




La balade continue jusqu’à Kastoria, la capitale grecque de la fourrure, qui s’avance sur un lac… Bon, brouillard… C’est joli quand même, remarquez, et d’un romantique…

On se perd à nouveau dans les montagnes pleines de neige…

et on trouve enfin un camping ouvert, avec douche chaude ! C’est au pied des fameux monastères perchés sur les pics de Meteora.

Ça, se sera pour demain pour nous, et pour le prochain post pour vous...

Là, on se boit un bon café, devant la cheminée du restau du camping, après un décrassage à la suèdoise : l’eau est bouillante, mais les douches sont dehors et dehors, il gele!
Vivifiant, quoi !