jeudi 30 août 2007

Iran suite et fin

Nous avons quitté Esfahan avec un sentiment mélé de déception et de regret… La route vers Yazd a été longue, extrêmement chaude et sans grand intérêt au début. Mais tout d’un coup, nous nous rendons compte que nous sommes entrés dans le désert !

Des étendues vides, sous le soleil, bordées de montagnes,

des panneaux « attention aux chameaux »…

et aux caribous !


Manu a une théorie là-dessus : il y a du y avoir une erreur de la poste et un échange avec des panneaux à destination du Canada ! (si vous avez entendu parlé de panneaux avec des chameaux dans le grand nord, c’est ça !).










En plein rien, on double un cycliste !! Là, on s’arrête : c’est un iranien, qui fait le tour de l’Iran en 1 mois…













Nous arrivons à Yazd sous un soleil de plomb… et pendant la sieste. Nobody around… Yazd est une très vieille ville, l’une des plus vieille du monde, avec un dédale de maisons en briques de terre et de ruelles étroites et de vieux monuments qu’il faudrait plusieurs jours pour visiter… Mais priorité à l’essence : nous nous mettons en quête d’une carte de ravitaillement… Tractations, discussions, justifications et le plein est fait sur le compte de la carte de l’officier. Il est 17h, la ville se réveille. On gare Gégé, et on part en balade dans le bazar,


on tourne des heures dans lespetites rues autour d’un restau repéré sur le guide sans le trouver et puis si ! Il fallait tourner à droite, puis gauche, puis gauche, puis… on était passer 10 fois juste à côté !!!
Le repas n’était pas fameux, mais différent des habituelles brochettes de poulet / kofte / pain / riz : boulettes aux pruneaux et poulet curry et riz avec des grains de grenade séchés. Et le lieux, surtout, magnifique : un ancien hammam restauré et reconverti en Tea-house.

La ville est en effervescence et installe des guirlandes de lumières partout pour une probable fête.
Dodo après quelques errances : perdus en dehors de la zone du plan, on prend une rue qui se resserre… des guirlandes illuminées entre les maisons qui sont de plus en plus basses… coincés ! et Gégé provoque un attroupement, on sort les bâtons pour lever les guirlandes, on avance… et noir ! on a accroché… mais bon, on s’en sort ! comme toujours !!



Après une bonne nuit, on reprend la route, en regrettant là encore, de ne pouvoir passer que quelques heures dans cette ville…
Désert, de plus en en plus désert, et chaud, de plus en en plus chaud… On boit des litres…





Pause de midi dans un tout petit restau du bord de route (il y a au moins 50 à 100 km entre chaque, faut pas les louper !) où on se régale de galettes tendres et de viande hachée fondante arrosée de bouillon de pattes de mouton… Top ! Désert encore… et on arrive dans une grande oasis : Bam.
La pauvre ville… détruite entièrement il y a quatre ans par un tremblement de terre terrible, elle est toujours à terre… On croirait que c’est arrivé deux jours avant…


Dodo dans une petite gesthouse simple mais propre...




Et de nouveau sur la route, avec comme objectif de dormir à la frontière côté pakistanais, pour ensuite faire les 600 km jusqu’à Quetta d’une traite, car la région entre Bam et Quetta est réputée dangereuse… et que notre visa expire le soir même !




Et je réussis enfin à prendre en photos des chameaux !!! Dans un petit camion bleu typiquement iranien (ce qu’ils arrivent à mettre là dedans dépasse l’entendement !!)

Alternance de désert et de postes de contrôle… on sent que la frontière se rapproche… Arrivés à 60 km de la frontière, stop à une base militaire… : vous n’avez pas d’escorte, ça ne va pas… On se gare, le gradé nous prend les passeports, rentre à l’intérieur. Et on attend… Nous étions arrivés la bouche pleine de gâteaux aux dates, tranquillous car en plein désert, c’est calme, et là, on commence à se poser des questions. Quand arrive l’escorte, Manu est très déçu : en fait de char ou de pick-up rempli d’hommes armés pour nous protéger, c’est un jeune soldat sans armes, mais avec nos passeports, qui monte avec nous !! On papote le long du trajet, farsi-franglais encore, on rigole, on lui fait découvrir Louise Attaque, Madonna, il est fan… bref, détendu, mais les contrôles se multiplient quand même… On passe facile grâce à notre escorte, et on arrive à la frontière… Un grand portail fermé ! On fait le tour par une route poussiéreuse et jonchée de détritus pour arriver devant le poste de douane : les bâtiments sont déserts…


Le soldat va jeter un œil dedans : personne… Bon il nous fait comprendre qu’on n’a qu’à aller au Pakistan comme ça ! Mais il nous faut le tampon de sortie et surtout celui de Gégé… Nous tombons d’accord sur le fait qu’il nous faudra dormir à la frontière côté iranien (mais le visa sera expiré… ça promet des complications pour le lendemain…) On avance jusqu’à la zone de quarantaine : pas moyen, ils ne veulent pas de nous… Bon, on fait demi-tour jusqu’au poste de police de Mirjave, la ville frontière… Après argumentation de notre escorteur et bien des réticence, on nous autorise à dormir le long du mur devant le poste de police ! Pas chouette, mais bon… On remercie le soldat qui part tenter de trouver un moyen de regagner sa base pour enchaîner sur sa nuit de garde (le ventre vide, d’ailleurs…). On commence à s’installer en position « soir », Manu commence une sieste… et revoilà le militaire : il n’arrive pas à trouver de voiture pour rentrer ! Bon, ben on va le ramener ! On se refait les 60 bornes, et on dort devant la base militaire ! D’autant bien gardés qu’il y a un chien pas trop bien nourri qui surveille les alentours !
Malgré quelques piqûres de puces des sable (on suppose… !), bonne nuit, et lever à l’aube : la frontière ouvre à 8 heures, on est devant à 7h30, escorté par un moins drôle… Espoir : il y a 2 voitures qui attendent ! Et on est bientôt rejoints par Rudolf, un autrichien avec qui on fera la route par la suite. A 8h45 tapante, ça bouge un peu… Et la ronde des bureaux miteux et paperasserie commence ! on en fera 5 pour quitter l’Iran !!!



C’est pour Gégé que ça a été le plus long : vérification du numéros de châssis (on en montre un qui correspond au carnet, sans être bien sûr que c’est réellement le châssis, mais ça passe) et numéro du moteur… là, ça se corse : on ne l’avait pas trouvé à Ankara en remplissant le carnet de passage, on a donc marqué un numéro que l’ancien proprio avait gribouillé sur un papier… et le douanier qui farfouille partout, avec un miroir, un chiffon, en train de chercher ce fichu numéro… Et il le trouve ! et c’est le bon !! ouf…


3 heures plus tard, on passe au Pakistan !


On aura fait pres de 2700 km em 7 jours...


lundi 27 août 2007

Iran, première partie.







Passage de la frontière au petit matin : un peu bordélique ! On passe devant deux postes vides, au troisième on fait demi tour car il fallait faire tamponner un papier au 2ème, on passe en Iran où on erre un peu dans les couloirs de bureau en bureau, on attend… finalement on passe l’examen final, examen de Gégé. Tout est OK… Il faut dire qu’on avait pris nos précautions !! Notre nain exhibitionniste avait sa tenue iranienne !!
En discutant avec des iraniens qui attendaient aussi, on nous confirme qu’il y a rationnement d’essence depuis 2 mois et ils nous expliquent grosso modo le principe : trouver une station officielle et demander comment avoir une carte de rationnement. (cf Iran pratique pour ceux qui veulent des détails…)

Manu réussit ,après moult discussions en Farsi d’un côté et anglo-french de l’autre, à avoir une carte de 100 l ; on peut avancer, mais c’est 6 fois plus cher qu’il y a 2 mois… pas de bol ! mais bon, ça reste raisonnable, 0,46€ le litre.

Ce qui est compliqué aussi, c’est manier la monnaie : on se retrouve avec 920 000 IR (Iranian Rials) en coupures de 5000. Et pour un repas par exemple, ils montrent sur la calculatrice 6000. Bon on sort 10000. et ben non, ils donnent en général les prix en dizaine ! c’est 6000 x 10 donc 60 000 le repas!! Il faut le savoir… Mais ça y est, au bout de trois jours, on s’en sort a peu près dans tous ces zéros…

La première journée, on n’arrive que jusqu’à Tabriz. Entre temps on a réfléchit : demain c’est Vendredi, grande prière, tout est fermé, samedi, il faut qu’on soit dans une capitale de province pour acheter une carte de carburant (on aurait dû prendre directement une carte de 300 l), on ne sait pas l’autonomie de Gégé avec un plein… bref, prise de tête…
Heureusement, à l’office du tourisme, on nous indique un coin où passer la nuit, c’est déjà ça de moins à chercher… Et effectivement, à l’entrée de chaque ville, il y a un grand parc où les iraniens en vacances, en voyages ou en WE viennent planter la tente, avec sanitaires, petits restaus, ambiance famille. Le soir, ça déambule dans les jardins éclairés de toutes les couleurs, avec plans d’eau, fontaines, coins boisés… Top sympa ! Bonnes grillades et pain frais pour le lendemain.
Au petit dej, des jeunes iraniens viennent nous parler, filmer Gégé, et toute la famille défile dans le fourgon : ils sont épatés par l’aménagement ! On se parle en Farsi-Français et on se comprend à peu près ! Après moult gestes, photos et embrassades, on décolle direction la grande ville la plus proche ateignable à coup sûr avec ce qu’il nous reste d’essence: Zanjan…

La route est plutot sympa tant qu’on est sur une route secondaire,



après, c’est nettement plus galère : Manu va vous expliquer :

« A croire qu’ils choisissent l’endroit le plus dangereux pour doubler : leur favori, c’est le virage en côte, voie de gauche, à fond ! des camions qui débaroulent super vite, qui klaxonnent pour dire : quoi qu’il arrive, je passe ! des gens qui s’arrètent n’importe où sans prévenir… en général juste après avoir doublé sans visibilité et à fond ; d’autres qui traversent la 2x2 voies avec ane ou brouette,
en montagne, en virage ; 2x2 voies qui en pratique est plus une 4x4 voies… Bref un comportement suicidaire général bien fatiguant… et en plus, une pollution de folie dans quasi toutes les villes, et même en montagne coincés derrière les camions, c’est irrespirable… et dire que je me plaignait en Turquie ! »



Zanjan, ce n’est pas dans les guides touristiques, et pour cause… Même un habitant du coin qui parlait anglais et nous a aider bien gentiment, le dit : c’est moche ! Il nous supplie presque d’aller à 40km dans un bel endroit : Soltanieh, qui on le verra plus tard, est la seule fierté de la région : il y a une mosquée avec un dôme assez grand et en réparation, et un parc éclairé… ça ne valait pas vraiment le détour, mais bon, on y passera une nuit calme. Pas de restau, car le seul ouvert (et désert) nous explique difficilement 20 minutes après avoir pris la commande qu’ils attendent une réservation et qu’il faut revenir dans une heure… Frugale grignotage, et au lit…

Le lendemain à l’aube, le ventre vide, retour à Zanjan pour acheter les carte de carburant. Manu doit se débrouiller encore une fois tout seul : les femmes, quand elles parlent, il n’y a pas grand monde qui le prend en compte ni même les regardent !!! L’officier du carburant qu’on emmène jusqu’à la banque faire le versement pour la carte dit même à Manu qu’il y a un problème parce que son passeport ne mentionne qu’une personne et qu’on est deux !!
Bref… 2 heures plus tard, Manu a la carte, et le ménage de Gégé est fait ! Ecore le temps de faire la queue à la pompe et c’est parti pour une longue route… Avec notre visa de transit de 7 jour, il ne faut pas trainer…

Les routes sont bonnes malgré les camions, atlternance de montagnes et d’immenses plaines, partout des hello, welcome, des coups de klaxon, des sourires et des yeux ronds : y’en a plus d’un qui se retourne sur notre passage !
Côté grignote, le menu est peu varié mais bon : brochettes de poulet et de kofté (viande hachée assaisonnée), galettes de pain, tomates, poivrons plus ou moins piments et riz super bon. On se fait des petits rouleaux avec tout ça, un peu de yahourt, de citron ou d’herbe (bizarre, entre le basilic et la menthe citronnée) en plus, et on essaye que ça ne déborde pas de partout quand on croque !! Le coca iranien n’est pas mal du tout, et il a le mérite de ne pas être américain !!

Etape du soir : Khorramabad. Petite remarque en passant : le boulot de copilote est de plus en plus ardu… les distances sur la carte et sur les panneaux ne sont pas les mêmes, les villages pas tout a fait au même endroit, et les orthographes des villes fluctuantes !! J’ai vu au moins 8 écritures différentes de Khorramabad : Karam Abad, Keramabhad, Koramhabad…
On est crevés, mal à la tête, pas bien : pollution, chaud, long, tendu sur la route, pas assez mangé ni assez bu aussi je pense… On galère un peu dans la ville qui est glauque, bruyante et polluée selon Manu, fouillie, bruyante et pas assez d’air selon moi… Il y a de grandes avenues bordées d’immenses arbres serrés les uns contre les autres, plein de monde sur les trottoirs et dans les rues… Sans doute agréable en journée, mais un peu trop étouffant pour nous ce soir là. On commande un milk shake, on en a 4… On trouve le parc en sortie de ville, un peu trop près de l’avenue, pas d’air.. On se couche sans manger, demain sera un autre jour !!!

Direction Esfahan : le paysage ne varie pas beaucoup. Mais moins de bornes à faire, et moins de monde sur la route. On arrive en début d’après midi, on rechange quelques dollars, un tour à deux pas sur la sublime place Imam Khomeni et ses mosquées bleues… et direction le petit luxe qu’on avait décidé de s’accorder : hôtel et douche! Mmmmm… la dernière vraie douche remonte à quelques jours ! Cheveux et corps propres, on part se balader dans la ville : su-perbe ! Ambiance détendue, aérée, il fait frais, c’est grandiose et vraiment beau. On mange au dessus du bazar assis en tailleur sur des banquettes, dans un restau traditionnel qui est sur tous les guides, mais vaut vraiment le coup, surtout qu’il y a plein d’Iraniens en famille qui font la fête. Très gentils, ils viennent parler, on se prend mutuellement en photos, et ils nous invitent à continuer la fête chez eux ! On accepte puis on refuse quand on comprend qu’il faut y aller en voiture… trop galère de retourner chercher Gégé et ils ont l’air de ne pas avoir beaucoup de place dans les leurs… Et puis pas trop envie de se retrouver loin de tout au milieu de gens qui ne parlent qu’iranien. Dommage.
On rentre tranquillement dans notre chambre avec clim et matelas ultra ferme (euh, dur !) en se promettant de passer encore quelques heures dans cette belle ville le lendemain main.

Mais au réveil, Manu se rappelle qu’on a oublié de passer le frigo de la batterie au gaz… Je le rejoins au petit dej : non seulement la batterie est à plat, mais on s’est fait ouvrir la malle de toit, piqué tout ce qu’il y avait dedans (pièces de rechange, caisse à outils, huile…) et les deux roues de secours qui étaient sur la galerie… Première nuit hors de Gégé, on s’est fait avoir par l’atmosphère paisible de la ville… La police touristique nous dit qu’on est pas les premiers, appelle le resp de l’hôtel et lui passe un savon d’un quart d’heure pour ne pas nous avoir demander si on avait un véhicule pour le garer dans le parking de l’hôtel… et nous dit que l’hotelier va nous payer une batterie et des pneus ! Il nous paye effectivement la batterie, pas les pneus car c’est notre faute fifty fifty !

Bref, journée pas bien commencée… mais ça aurait pu être pire : imaginez-nous sans notre Gégé !!!!

mercredi 22 août 2007

WE en Mer noire et on trace !

Jeudi 16, on a quitté la Cappadoce à l’aube (enfin, 7 heures quoi) pour rallier Ankara avant 11h30, poser les passeports à l’ambassade d’Inde, récupérer les visas et le carnet de douane vers 17 heures et tracer vers l’Iran… bon, ça c’était le plan! Mais les plans ne se déroulent pas toujours sans accros ! Déjà route mauvaise, camions… on arrive à la bourre à Ankara. Ensuite, pas de carnet de douane… Bon, On en profite pour visiter le musée des civilisations. On se couchera moins bêtes ! Poteries, sculptures, bijoux… Ensuite, un tour dans Ulus, le vieux quartier d’Ankara : dédale de petites rues, on trouve des fringues adéquat pour l’Iran : foulard et chemises manches longues, plus un couvercle en métal avec des marguerites imprimées dessus, je ne vous dis que ça ! On hésite devant les marchands de micro-barbecues… on verra plus tard ! On hésite devant les marchands de micro-barbecues… on verra plus tard !
Pause thé pittoresque vers la gare de bus !!

Passage à la poste, pas de carnet, on se fait une nouvelle nuit dans notre petite rue fétiche, Kültür cadesi.

Journée loose le vendredi : pas de carnet, la poste est fermée le samedi, on passe l’AM sur un parking vers l’ambassade d’Inde a attendre les visas… Nettoyage de Gégé à fond, dedans dehors, lecture des guides, sieste… et en désespoire de cause, visas en poche, on part en fin d’AM vers la mer noire passer le WE !

Petites routes sympatiques dans la montagne, pause dodo vers un point d’eau, paisible,














et samedi, la mer noire, qui est bleue, d’ailleurs !!





Mais noire de monde !!! Amasra, c’est LE spot de tous les turcs d’Ankara on dirait.



























Speciale dedicace au maillot orange version integrale !!!!












On se casse rapidos le long de la côte jusqu’à un petit port correct : pas super plage, sacs plastiques (comme partout, remarque…)

mais bon, calme et sympa. on se baigne, on boit une tite Efes, on pose Gégé au bout du quai, vendeur de Kebab pas loin…









tranquilles…











et un lyonnais qui vient nous dire bonjour ! Il est venu passer les vacances vers la famille, et nous propose un petit dej chez lui et une balade en bateau le lendemain ! cool !!!

Très sympa, Bulent passe nous prendre le dimanche matin : superbe maison avec vue sur la mer, petit dej royal préparé par sa femme






et nous voilà partis tous les quatre en balade dans le coin : jolies plages,







balade en bateau, un dernier café vers Gégé et on se dit au revoir : il a un salon de thé vers la place Voltaire et sa femme fait ses courses au même supermarché que nous !!!






On continue sur la côte :
virages, virages, plein de vaches sur la route,

un motocycliste vissé sur la ligne blanche…encore des vaches !

on fait du 30 km/h de moyenne ! Maıs c'est beau !!











Spéciale dédicace a Timi et Nana :



ils ne sont pas "trop beaux"???




On s’arrête dans une petite ville de bord de mer vers Sinop, sympatoche une fois la panne d’électricité générale terminée ! on sort d’une ambiance de couvrefeu pour des palmiers en plastique illuminés de jaune ou de rose, des guirlandes partout: tout le monde se ballade le long des restau, marchands de babioles, de glaces… Poisson grillé excellent et dodo sur la digue, avec moustiquaire !
ça réveille au petit matin avant le café!

Retour sur Ankara lundi par les petites routes, virages encore… On achète du miel... Oui, l'Happyculteur, on te fera gouter!



Les nains, les poissons et les vaches vont bien !

et arrivés a Ankara, le carnet est là !!!!

On part direct. On commençait à trépigner, et la Turquie est chère pour le budget….
Première pause en bord de route, vers un internet café qui n’est pas connecté, au milieu de nuées de moustiques et entre deux stations d’essence, sous un lampadaire !! le rêve, quoi ! Mais le patron du café était très sympa, alors….













Et c’est reparti !!
Celle-la elle est pour Marco et Jean-Luc ! Une mode du coin : la mounoute de tracteur en peau de moquette !!! J'adore
Les collines de champs de blé se transforment peu à peu en montagnes avec des nuances de gris-vert, jaune, rouge…. Superbe !


On se fait un col à 2000m quand même !!! D’ailleurs j’ai filmé un passage mé-mo-rable sur la redescente !!!

Je passe la parole à Manu :

« Des travaux, des travaux ripoux de chez ripoux !!! On ne sait plus de quel côté passer, une armée de niveleuses au milieu nous arrive dessus, de plus en plus vers la droite, c’est a dire vers le ravin, des graviers partout… et aucune signalisation !!! on est obligé de passer par dessus un remblai de graviers de 30 cm de haut, avec les niveleuses qui avancent vers nous, imperturbables !! et on se fait engueuler en plus !!! et c’est pas fini !!!

A peine sortis de ce pétrin, la montée suivante, d’un seul coup, la piste en graviers blancs poussiéreuse devient noire et luisante, sur toute la largeur, c’est a dire environ 5 voies : ça colle, et pour cause : on roule sur de l’émulsion !! petite note pour les non initiés : c’est comme le goudron et les plumes de LuckyLuke : une vraie merde !!! Et camions, voitures, en montée, ça passe à gauche, ça double à droite, ça arrive en face, pas une indication, pas un mec, pas un engin, rien !!!

Gégé sort de là dans un état pitoyable… Du goudron liquide jusqu’à mi-portière, des éclaboussures sur les fenêtres, le bas de caisse crépi… I-na-dmissible, un véritable scandale !!! »
Première station, le garagiste, qui n’en est pas à sa première voiture, s’occupe de lui redonner un état présentable avant que ça ne sèche et se couvre de poussière et graviers… douche avec 20l d’essence pour le pov Gégé, 4 kilos de chiffons, un litre de savon, balai brosse, eau…. Il s’en tire avec une carrosserie marronasse par endroit ; et cet escroc nous prend 80 YTL, donc 45 euros pour un boulot ni fait ni a faire…. Dégoûtés…

Heureusement, on se trouve un spot trop bien pour la nuit : pas loin d’un village, au bord d’une jolie rivière, pas un bruit, des gamins sympas… On dort trop bien au frais sous la moustiquaire !!

Et c’est reparti !!!

Belle route, entre les montagnes, des couleurs magnifiques, des 2x2 voies impeccables… sauf bien sûr les passages en travaux (spécialité turque) et les passages avec trous… Pause dej avec le reste de pâtes d’hier (plus un sou !!!) et frontière à une heure de route… On tient le bon bout !

La fin de la route est majestueuse... Un peu Mongolie par endroits....

Et dans ces paysages de rêve, il ne faut pas oublier qu'il y a des gens quı bossent dur...

Et voila, fin de l'epısode Turquıe... On est a 40 km de la frontıere pour l'Iran...