Mais pourquoi Renault n’est pas japonais ?

Et bien Renault, ce n’est pas la panacée au pays des Suzuki, Toyota et autres japonaiseries…
Bloqués par un bête vase d’expansion… Une première réparation, par un vendeur de pneus, n’a pas passé le test de pression…
Nous avons essayé de trouver un vase neuf, dans le quartier des pièces de rechange, le paradis des mécaniciens… Chaque petite boutique a sa spécialité : échappement, ressorts, phares, radiateurs… mais tout ça, japonais… Je ne vous raconte pas l’expédition pour aller là-bas ! Même le rickshaw, qui pourtant peut se faufiler dans un trou de souris, a laissé tomber, et on a continué à pied ! Et on a eu du mal ! Les rues étaient tellement encombrées, remplies, bourrées, de rickshaws, vélos, motos, taxis, piétons, ânes, charrettes des vendeurs de raisins, de papier, de planches, de pots de peinture… certains portant leur vélo à bout de bras, pas de trottoir, les motos, les vélos à contresens, coincés…! à pied, on n’arrivait pas à avancer ! Et ceci au milieu de la poussière, de la pollution, des klaxon, des ordures, de la boue par endroit, des tas de briques à escalader… Comme j’ai regretté de ne pas avoir d’appareil photo… ça aurait valu le Pulitzer !

Bon, on arrive à bon port, mais après une attente de 20 minutes, non, pas de vase qui ressemble… Une deuxième réparation est tentée… on retourne tant bien que mal par le même chemin… mais ça ne passera pas le test de pression non plus… Bon bon bon….
Après le dernier appel à la prière du jour, on décide de retourner au premier réparateur, car pas le courage d’affronter à nouveau le bordel ! On s’assied sur une chaise devant la boutique, et ça parle, ça discute de ce qu’il faut faire, ils appellent un autre « spécialiste » qui sort du lit pour tenter une troisième réparation… et on attend en buvant un thé, et en discutant de ceci et cela avec un jeune, chrétien, qui est tout fier qu’on se soit arrêté dans sa boutique…Quelques photos et une heure plus tard, on récupère le vase. Croisons les doigts, ça a l’air assez solide… Repas rapide, bien épicé comme on les aime,

Ca, ce sont les fameux chapatis...

et on retrouve notre Gégé, qui est stationné dans le parc de la cathédrale.

Trop tard pour essayer, on passe une bonne nuit au frais et au calme.

apercu de la nouvelle deco!

Essai ce matin : ça coule encore…Arg…Mais par chance, on tombe sur un réparateur de clim automobile qui a une nouvelle idée, court-circuiter le vase. Et voilà mon Manu parti avec lui en moto pour chercher un raccord… et qui revient : après discussions, ils pensent que ça ne marchera pas ! Et c’est reparti pour une nouvelle tentative de réparation… qui se solde par un échec… re-tentative : pas mieux… dernière tentative : niet ! ça perle toujours… Il faut trouver une nouvelle idée… De discussion en discussion, le réparateur de clim et Manu repartent dans la cohue du marché des pièces détachées… et reviennent avec un vase à 2 trous (le notre en a 3…) et une pièce en T spécialement soudée pour Gégé afin de connecter arrivée et départ d’eau, tout en régulant la pression. On croise les doigts… et ça a l’air de marcher ! la température ne monte pas, pas de fuite… On se contentera de ça en attendant de trouver la bonne pièce, ou de se la faire envoyer de France si besoin ; mais au moins, on pourra bouger en Inde, quitte à laisser Gégé quelque part et continuer en train ou bus en attendant un potentiel envoi, si nécessaire.
Pour fêter ça, on se paye un top restau, au sommet d’une maison traditionnelle, avec vue sur les globes illuminés de la mosquée et les murs ajourés du fort de la vieille ville… magique et calme…

Petit dej sommaire (on mangera mieux en Inde… d’ailleurs on doit aussi se laver en Inde !!) et c’est parti pour la frontière.

Et oui, elle se balade avec son mouton!

Qu’on passe sans problème ou presque, puisqu’à Islamabad, ils ne nous avaient en fait pas fait l’extension de visa, juste la ré-entrée : on avait donc le droit de revenir au Pakistan, mais pas d’y être… cool la frontiere paki, non?

et que côté indien, ils ont quand même bien fouillé Gégé… mais bon, le tout dans la bonne humeur, mais en 4 heures !