samedi 3 novembre 2007

Un frein dans l’histoire…

on vous a laisse il y a bien longtemps maintenant... le post ci dessous remonte donc a fin octobre... et finit le 3 novembre! pour la suite (et la nouvelle coupe de manu), attendre encore un peu!!! bonne lecture et surveillez le blog....



Manu a donc testé tous les jus de fruits frais d’Aurangabad, du basique jus de mangue au mélange grenade-raisin, jusqu’au plus bizarre, le fadula, un sirop de rose avec le jus d’un fruit qui faisait comme des œufs de grenouille, des pâtes (des nouilles, quoi, c’est pas des blagues !) et une boule de glace…
Ils font aussi des jus légèrement salés… Commander au hasard n’est donc pas toujours une bonne idée ! On a mangé un bon thali, c’est-à-dire un plateau en inox avec des coupelles remplies de bonnes choses : du riz of course, des dhals (les lentilles, inévitables), plus deux ou trois légumes bien épicés, quelque fois une soupe, et bien sur, des chapatis, et dodo dans le Gé, confortablement posé dans le grand parc d’un hôtel d’état.




Le lendemain, Ellora caves, le site de plus de trente temples creusés dans la roche, certains bouddhistes, d’autres indous ou jaïn. Je n’ai pas pris de photos car j’avais oublié l’appareil dans Gégé… et la visite prenant 5 heures au bas mot, j’avoue ne pas avoir eu le courage de retourner le chercher. Mais je mets quelques unes récupérées sur internet, que vous ayez une idée de ce qu’est le temple principal, le fleuron d’Ellora : taillé dans un seul bloc qui a été dégagé en creusant dans la roche une galerie de profonde de 15 m qui en fait tout le tour, c’est un bijou de sculptures d’une finesse incroyable. Certaines se détachent des murs comme si elles volaient. Par endroits, on voit encore de la peinture car tout en était recouvert… Le reste du site est moins impressionnant, mais nous a bien familiarisé avec les dieux et déesses indous, car les parois sont sculptées d’innombrables scènes mythologiques.
On s’est fait un bon restau le soir avec un lyonnais, Olivier, qui se balade en Inde depuis le sud et encore pour quelques mois, et qu’on retrouvera avec plaisir en France. Il a d’ailleurs fait une partie de la route avec nous le lendemain, et c’est quand on l’a lâché à Pune que tout s’est compliqué… Déjà pour récupérer la bonne route, ça nous a pris deux heures… et ensuite, impossible de trouver le petit embranchement qui devait nous rapprocher définitivement de la route Goa-Bombay…
Bon, on s’est posé dans une station pour la nuit, dans notre chaîne favorite, Reliance : stations neuves, avec douches et WC, et souvent restau… plus musique d’ambiance, mais ça, c’est quasi du non stop en Inde ! Le menu commençait à avoir des accents du sud, et ça nous a fait plaisir de varier un peu, avec des dosas, des crêpes indiennes, donc pimentées et épicées, bien sûr.

Le lendemain, demi tour pour essayer de repérer la bonne route, et yes, on trouve ! Et c’est bien joli, en plus.





elles ont des pompons!






Tellement joli sans doute que Manu, suivant son sens infaillible de la bonne route, « pas comme le tien » comme il venait de m’en faire la remarque un peu moqueur, nous a fait faire le tour d’une vallée transformée en lac par un barrage, par une petite route qui le contourne dans ses moindres recoins… et c’est un grand, grand lac ! Et avec plein plein de virages… mais joli, le détour de 60 km!
Et en plus, sur la seule portion de route en travaux, pchhhhhit, on crève… On remet donc en circuit le pneu crevé et réparé dans les montagnes pakistanaises, en espérant que ça tiendra… Mais si le pneu tient, le frein droit par contre fait un sale bruit de frottement… Donc quand, sur la route Goa-Mumbaï qui longe la côte, on passe devant un garage un peu moderne, on s’arrête pour faire vérifier tout ça.

Pour le pneu, pas de problème, on nous le répare en quelques minutes, mais le verdict tombe pour les freins : plaquettes usées, disque qui commence à se rayer : impossible de rouler comme ça jusqu’à la plage à 150 km sur laquelle on se voyait déjà posés une semaine…
Ils cherchent un peu partout dans Mahad, la petite ville à côté de laquelle on est posés, mais niet, pas ce modèle dispo. Bon, pas de problèmes, ils proposent d’envoyer quelqu’un chercher la pièce à Bombay, mais le lendemain seulement, car il faut… 10 heures de trajet ! Et oui, 200km, plus une heure pour entrer ou sortir de la ville !!! Bon bon bon… Pas le choix, hein, donc on leur donne les 4000 roupies nécessaires au trajet et aux pièces, et comme le garage est justement entre deux hôtels, je vais voir ce que ça donne, car il fait plutôt chaud, et pour passer toute l’après midi plus la journée du lendemain, un ventilateur et la télé ce sera peut-être plus sympa que Gégé pour une fois !

Il y en a un bien mais un peu cher, et l’autre sale et délabré mais avec des chambres correctes, pour lequel on opte. On gare Gégé sur son parking, une ancienne station service désaffectée, sans savoir que ce serait notre paysage pendant… 3 jours et demi ! En effet, l’hôtel nous propose finalement une chambre moisie (littéralement, je veux dire !) ou celle que j’avais vu, mais bien plus cher.

Enervés et blasés par nos déconvenues successives, on décide de passer la nuit sous leur nez, dans Gégé. Et pour ne pas leur laisser un sou, d’aller manger le soir au restau de l’autre hôtel.


Mais en attendant le soir, il faut déjà passer la fin de journée… Et Gégé n’est pas grand… On potasse les guides, on se fait quelques parties de Barriquade… on a chaud, on s’ennuie… et on appréhende d’avance la journée du lendemain !!
Le restau s’avèrera un vrai délice, une cuisine vraiment pleine de finesse et de mélanges d’épices complexes. Ouf, on s’endort le ventre bien plein… et un peu souls car ce qu’on n’a pas dépensé en hôtel, on l’a bu pour se remonter le moral !!! nuit du coup pas bien bonne, avec un mal de tête latent, et une chaleur moite qu’on avait un peu oublié !
Et la longue journée d’attente du lendemain a bien mal commencée ! Tout moites, donc, on se prépare à prendre le petit dej… plus de gaz ! c’est le ponpon… La bouteille qu’on avait eu bien du mal à faire remplir une semaine avant est déjà vide… Ils ont du bousiller quelque chose en la remplissant, et on a eu de la chance rétrospectivement, d’avoir nuit et jour les fenêtres ouvertes !!! Ou alors ils nous ont bien arnaqué !
Bon, petit dej au restau, donc, et enfin un but : trouver du gaz ! On va à pied en ville, on trouve une boutique pour acheter une bouteille locale, on va à internet, on fait deux courses… et quand on revient, il n’est que midi !
Longue, longue, longue et chaude après midi à ne rien faire… et le soir, le garagiste revient : le gars n’a pas trouvé de plaquettes ! Bon, il reste un espoir : le jour même, une Renault s’est garée à côté de nous (la première qu’on ait vu en Inde !) et on a les coordonnées des revendeurs dans la région. Pas mal de numéros faux… des bureaux fermés… On décide finalement que Manu ira avec le garagiste à Pune (qui n’est qu’à 2 heures de route) le lendemain voir une des concessions Renault. RDV à 8h.
Bon, nouvelle soirée restau, dodo pas mieux que la veille, même si on a pu prendre une douche salvatrice, et à 8h, mon Manu est fin prêt. …8h30… 9h… toujours pas de garagiste, garage fermé… et Manu n’a plus d’ongles ! Il faut dire qu’ils ont toujours les 4000 roupies ! 9h30, il arrive enfin, pour dire que le gars n’a pas réapparu, qu’il a du rentré tard et dormir encore, et comme c’est lui qui a le modèle des plaquettes, il faut attendre.


Midi et quelques, il revient : il a eu Pune au téléphone, pas de plaquettes pour van en stock. Mais que à Bombay, ils peuvent refaire des plaquettes à partir de n’importe quel modèle, si on veut il y va, et demain soir, on a des plaquettes comme neuves…
Bon, on se met d’accord avec Manu : pas la peine de perdre encore une journée a attendre du rafistolage dans lequel on n’aura pas confiance. Notre pote Damien arrivant dans 4 jours à Bombay avec un jeu de plaquettes neuves (merci les parents), on trouve un endroit sûr où garer Gégé, et on se casse en bus, n’importe où, mais hors de ce parking !!!
On fait part de notre décision au garagiste et on demande l’argent qui reste : ok, on va nous l’apporter. Et on attend… Il passe de temps en temps sur sa moto : vous avez eu l’argent ? non ? bon, il s’en occupe, on va nous l’apporter ! et on attend… A 17h, on se pointe au garage mi-furax, mi-anxieux : on n’a pas de reçu, le gars a peut-être tout craqué à Bombay, est-il même allé à Bombay, est-ce que ce n’est pas une grosse arnaque…
Bon, on ne sait pas trop l’embrouille qu’il y a eu avec celui qui est parti à Bombay, mais on récupère finalement 3000 roupies, le reste viendra plus tard… et le garagiste, en qui on a malgré tout gardé confiance, nous montre une place sûre pour garer Gégé.
On se fait un dernier restau, en compagnie d’un français en mission en Inde pour installer une machine de tissage et qui se retrouve deux mois dans l’hôtel miteux d’à côté… le pauvre, on compatit ! et on passe une dernière courte nuit sur ce maudis parking !
Courte, car le bus pour Murud, au bord de la mer, est à 6h du mat ! Et les bus d’état, ça part à l’heure.

Mais que ça fait du bien de bouger à nouveau… et de voir la mer qu’on avait quitté en Turquie deux mois avant ! Du coup, je re-mitraille, et c’est un coin joli comme tout !
dans le bus



pause au "bus stand"

et Murud !!! mimi non?
Au programme de deux jours: siestes (au frais, dans une petite chambre proprette), balades (un peu, il fait chaud chaud chaud !), plein de jus de fruits sous les cocotiers, et se dégoter du poisson et des crevettes le soir !









Bref, des vacances bien meritees !!!





3 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonjour tous les deux!
Quelle chaleur? Ici il gèle toutes les nuits. Brrrr
Encore du rêve malgré les galères. J'espère que les plaquettes sont bien arrivées et bien installées.
Que de merveilles vous nous découvrir grâce à cette longue escapade...
A bientôt.
Clarisse.

Anonyme a dit…

Bonjour les Indoux,

Et bien vous etes chanceux il fait chaud a Mahad alorsqu'a Tarare il fait -2�.

Et bien voici pour nous le programme de la semaine :
Mercredi a minuit sinon apres degustation du Beaujolais Nouveau avec des grattons, du saucisson et tout ce qui va avec.
Samedi chez Tachon on fait un sort au cochon Hum! les delicieux boudins et tout le reste.

Il me semble que ca vous changerais bien du sirop sal� aux oeufs de grenouilles et des chapatis et dhals : c'etait pour vous mettre le vin a la bouche (si on peut dire comme ca).

Et je pense que votre Gege lui, il aurait aussi besoin de vacances : mais la, il faut finir le voyage.

Tout ca pour vous dire qu'on sera tres heureux de vous revoir et que les bons petits plats vous attendent.....

Allez merci encore pour les belles photos et commentaires.

Gros bisous a tout les deux et du punch pour Gege !!

Brigitte

Anonyme a dit…

Hep, psssst, hé... non, je parle tout bas pour pas qu'on m'entende... vous avez pas une p'tite place sur votre plage ? Elle me fait grave envie ! La mer, les jus de fruits frais, le poisson, la chaleur, les vacances... VEINARDS !

Bon, c'est bien parce que vous nous avez manqué tout ce temps que je vous fait quand même de gros bisous, sinon je serai assez tentée par une bonne grosse crise de jalousie...