samedi 27 octobre 2007




Après trois jours de remise en forme pour Manu et bien des hésitations, nous sommes donc partis pour Vanarasi, plus connue sous son ancien nom : Bénarès… Hésitations car Vanarasi et ses Ghâts au bord du Gange sont connus comme un endroit assez éprouvant, et nous avions plus envie de forêts verdoyantes et d’éléphants que de lépreux et de vieillards agonisants en attendant le Nirvana promis dans le Gange ! Car, petit rappel, celui qui meure à Bénarès est assuré de rejoindre le paradis, et certains, sentant leur fin prochaine, font le voyage exprès…
Mais reposés du tumulte habituel dans notre Zen hotel, on s’est motivés, et on ne regrette pas du tout.

Pourtant, l’arrivée n’a pas été sans encombre car nocturne because on s’est un peu égarés en arrivant en périphérie. Je ne vous refais pas le refrain sur la conduite de nuit… mais en plus du bazar habituel, c’est toujours la fête de Durga, qui est particulièrement intense à Vanarasi : des rues entières sont bordées de lumières, avec des autels géants à la déesse et des sound systemes de 4 m de haut et au moins 10 000 décibels ! Et une foule de petits vendeurs, de badauds à pied, en vélos, venus faire la fête… Chouettes les haies de lumières pour Gégé !
On a réussi quand même rejoindre notre hôtel, repéré car dans un quartier calme et acceptant le camping… Complet ! On en dégotte un autre, une nouvelle splendeur décrépie au milieu d’un parc immense, l’Hôtel de Paris…
un coin habituellement calme devrais-je dire, car il y a un autel à Durga dans le coin, et on se tapera en continu, en boucle et à fond de décibels (surtout la nuit, bien sûr !) une espèce de mélange de salsa, techno et musique sacrée, avec quelques speechs au micro au milieu, un bon cocktail à l’indienne !
On s’écroule quand même, et le lendemain, rickshaw pour le showk, la vieille ville en bordure des ghâts…

devant, c'est la tete du pedaleur de rickshaw...

derriere, les lumieres de la fete, sans la foule!

Est-ce parce que c’est dimanche et que pas mal de boutiques sont fermées , mais on se régale vraiment dans les centaines de ruelles de 1 m de large qui tournent et se croisent sans plan défini, avec d’innombrables petites échoppes, vendeurs de bondieuseries, de saris, de soie bien sûr (la spécialité de Vanarasi), de fleurs, de bétel, de samossas, de farine, de balayettes, de tout et rien, et quelques vaches, vélos et motos au milieu ! Pas de presse, pas de quémandeurs, pas de mutilés… C’est sale, inégal, décati, plein de bouses de vache ; mais aussi coloré, plein de trucs sympas… d’ailleurs, on se fait une séance shopping pour la première fois !

On s’est aussi trouvé un petit café restaurant bien reposant à l’ombre d’un temple pour les pauses loin de l’affairement du marché.

A la tombée de la nuit, on se retrouve sur les ghâts, en même temps que des centaines et des centaines et des milliers d’indiens : c’est la fin de la fête de Durga, et toutes les statues de la ville sont amenées en grande pompe vers le Gange pour y être immergées, de la plus petite à la plus grande, et certaines font deux mètres de haut et sont amenées en tracteur ! Et quand je dis grande pompe, il ne faut pas croire que c’est solennel, on est en Inde ! Ce sont des processions avec en général devant un orchestre ou, mieux, un rickshaw surmonté de hauts parleurs diffusant de la musique à tout casser ; derrière des gens qui dansent, des hommes, des jeunes ; puis nouveau rickshaw avec dessus le fameux mur de watts qui en rajoute une couche ; puis de la lumière : soit un spot sur rickshaw, soit des gamins avec des néons sur la tête, voir des espèces de lampadaires (si si), le tout pour éclairer la fameuse Durga qui arrive donc enfin, sur son rickshaw, sa camionnette, son tracteur selon la taille ! Et derrière, parce que il faut bien du courant pour alimenter tout ça, le rickshaw groupe électrogène, modèle 1950 !!! je vous laisse imaginer les montages électriques, les fils reliant le groupe électrogène à chaque porteur de lumière, passant au dessus des danseurs et allant au sound système…


Plein de gens suivent chaque cortège à travers toute la ville, et ce beau monde se retrouve donc… vers les ghâts ! Des dizaines de Durga attendent leur tour en haut des marches, spectacle surréaliste.



Elles sont déchargées et descendues une par une au bas des marches par des dizaines de personnes jusqu’au bord du fleuve (ils ont du mal pour certaines, impossibles d’imaginer leur poids !). Chaque cortège a loué sa barque et c’est encore moult chants, encens, flammes… puis plouf, tout est balancé dans le Gange : statues, fleurs, guirlandes. C’est un ballet incessant et qui durera 3 nuits ! En même temps que l’immersion des Durgas, à lieu la cérémonie du feu journalière au bas des marches, la même qu’à Rishikesh, mais là pour le coup, beaucoup plus cérémonial : 5 prêtres font en même temps des rituels avec les 4 éléments, la terre étant symbolisée par des pétales de fleurs rouges envoyés en l’air, l’air par des plumes de paon agitées de manière très codifiée, le feu par de l’encens enflammé qu’ils font danser dans l’espace, et l’eau par celle du Gange bien sûr, puisée, versée et bue (brrrr), le tout dans les quatre directions, à la lumière des flammes… c’est vraiment magnifique, plein de jaune, orange, rouge, de lumière et de musique, et tous les soirs des centaines d’Hindous viennent pour se recueillir, chanter, frapper dans les mains et à la fin, offrir au Gange les fameux bouquets enflammés qui dérivent au fil de l’eau.


On ne savait plus où regarder : à gauche et sur le fleuve, les Durga chargées sur les barques, au centre la cérémonie du feu, et à droite, sur un bateau, une immense Durga illuminée avait droit à un traitement spécial : danse, encens, chants, percussions, flammes passées sur les mains : une vingtaine d’officiants survoltés lui rendaient son dernier culte. Il faut dire que Durga est en charge de maintenir l’équilibre des forces cosmiques… c’est quand même important !

Autant dire que tout ça nous a bien suffit pour une première journée à Varanasi… et que malgré le sound system encore en place pour notre Durga personnelle (pas de chance, ce sont les plus près des Ghâts qui plongent le premier soir, et nous, on est à l’autre bout de la ville…), on a encore bien dormi !


On s’est même payé le luxe d’une grasse matinée (9h quoi…) et après deux trois courses, nouvelle plongée dans l’âme de Vanarasi : les burning ghâts, le lieu où depuis 400 ans sans interruption, nuit et jour, mousson ou non, les feux crématoires brûlent les corps des défunts dont les restes calcinés sont ensuite livrés au fleuve…
Perchés en haut d’un bâtiment servant d’asile à quelques vieillards avant le grand voyage, nous avons une vue plongeante sur ce haut lieu de l’hindouisme. L’ambiance est bizarre, à la fois recueillie et prosaïque. Un jeune nous explique les rites, plusieurs corps brûlent, enveloppés dans un tissu blanc, d’autres arrivent, portés par les familles sur des brancards en bois, recouverts de tissus brillants et colorés, pour être immergés dans le Gange purificateur puis portés sur des fagots de bois, sur les foyers toujours ardents depuis des siècles; il y a des grandes barques dont on décharge le bois, balancé sur les braises ; il y a des chiens qui traînent au bord du fleuve en quête de restes… il y a des colliers de fleurs jaunes et rouges, et des lambeaux de tissus chatoyants qui stagnent au bord ou dérivent dans le courant ; il y a des vaches, des buffles qui se baignent entre les barques…

Quand un corps a fini de brûler, un des membre de la famille prend un des restes entre deux bâtons pour le jeter dans le fleuve, recueille de l’eau du Gange dans une jarre en terre, jette la jarre par dessus son épaule dans les braises pour signifier que tout est terminé et que le rite a été accompli et toute la famille part sans se retourner… pas de femmes car ça créerait des pleurs peu propices au repos de l’âme des défunts…


Dernier repas dans notre restau du temple (et oui, ça ne nous a pas coupé l’appétit !),

et retour dans Gégé pour tout ranger en vue du départ du lendemain. Vers 10 heures du soir, on voit passer notre Durga, celle qui nous a cassé les oreilles pendant deux nuits : elle s’en va en grande pompe vers le Gange, montée sur un camion avec force groupe électrogène, néons et musique, of course, et danseurs surexcités… On estime son temps de trajet à au moins 4 heures !!!


Deux jours plus tard, nous arrivons au parc national qu’on a décidé de s’offrir. Le paysage est bien plus arboré, on a retrouvé aussi les rizières et plus de chaleur. L’hôtel à l’intérieur du parc s’avère bien décevant pour le prix (prix d’un hôtel chic…), et nous obtenons après négo de camper dans Gégé, avec pension complète. On annule finalement la jeep et la balade en éléphant (qui ne dure que 10 min…) et optons pour la visite… en bus. L’option idéale, trek et camping sur 2 jours coûte quand même 240 euros ! Mais il y a de la faune autour de nous, c'est deja ca!

euh, plus ou moins sympa, la faune!


Réveil a 5 heures, départ en retard, et on se retrouve sur la même piste que 40 jeeps (encore une histoire de pluie qui rendent les autres pistes impraticables), piste qu’on fera à l’aller et au retour… Autant dire que les chances de voir un tigre ou un léopard sont plus que petites !

Mais la foret est magnifique au petit matin...








Et effectivement, on aurait pu rester à la terrasse de l’hôtel… Tout ce qu’on a vu, on le voit de la terrasse en sirotant une biere: les daims paissent juste à côté, des sangliers se baladent, des paons picorent de-ci de-là, plein d’oiseaux (dont l’oiseau tigre, par ironie !), et les singes grimpent partout, se chamaillent sur le toit et nous regardent manger par les fenêtres ! Et en plus, il y a des « bisons » le soir, et on a vu une sorte de renard…
Déçus par la balade bien trop cher pour ce que c’est, mais on est bien ! Et la nuit, y’a plein de bruits bizarres, de craquements, de pas… excitant, non ? Manu a vu à hauteur de fenêtre des daims brouter tranquillement… et les singes aussi!Parlons-en, des singes... quand on est venu nous apporter le petit dej dans Gégé (au lit, quoi !), les singes ont repéré les toasts beurrés et tenté de nous en piquer ! Ils étaient toute une tribu sur le toit, collés au pare-brise, assis sur les rétroviseurs… et les petits menaient une de ces sarabande ! Des traces de pattes de singes, y’en avait plein le Gégé ! Chouette fête pour notre départ…







ca, c'est par le auvent du toit!
et ca, c'est Manu qui court ramener les assiettes et les tasses vides!
Ensuite, deux jours de route exceptionnellement bonnes pour arriver sans encombre à Aurangabad, et visite des sites bouddhistes d’Elora et du fort en perspective demain, avant de rejoindre Bombay et les plages du sud...


Petite particularite locale : les vaches ont les cornes de toutes les couleurs : rouges, oranges, jaunes, vertes ou bleues, certaines meme a rayures !!! Ca pourra donner des idees a certains pour egayer les champs normands !
Autre specialite : une boisson avec sirop de rose, ice-cream, nouilles et yeux de grenouilles... mais ca, Manu vous en parlera au retour !



jeudi 18 octobre 2007

Aux couleurs de l'Inde...

2 posts encore... donc commencez par le plus vieux! comme d'habitude quoi... et pour feter ca, j'ai meme mis le blog aux couleurs flash d'ici!
Pour ceux vraiment en retard, il suffit de regarder les archives, en vilolet, juste a droite de ce petit mot, et de cliquer sur les liens des posts non lus.

prenez votre temps, le prochain sera dans un petit moment je pense...

Bises a tous et bonne balade!

Encore plus d'Inde !

Au petit matin, réveil en sursaut ! Des bruits de coups contre Gégé… Quelqu’un est grimpé sur le toit ! ça cavalcade, agitation de feuilles dans l’arbre à coté, plus rien… C’est un singe qui nous est passé sur la tête ! Les traces sur le pare-brise l’attestent !
Remis de nos émotions, petit dej dans Gé puis nous avons vaqués à nos petites occupations : trouver une carte Sim indienne, trouver la poste pour l’envoi de quelques cartes postales (remarque en passant : les timbres sont collés par nos soins un par un, avec une espèce de pâte pas bien ragoûtante !!), trouver un cyber café pour le blog (deuxième remarque : ne râlez pas pour la fréquence des posts ! une heure plus tard : 5 photos ajoutées… j’abandonne…).

Mine de rien, il est 15 heures quand on décolle, direction Fatehpur Sikri. C’est une balade d’une petite heure (25 km…) et on trouve direct l’hôtel idéal, le Goverdhan Tourist Complex : c’est mignon, propre, patron adorable, près de tout, jardin, rien à payer pour se poser avec notre Gé, douche à dispo… D’ailleurs, on s’offre un bon repas dans le jardin et quelques bières indiennes en fumant des bidis… luxe luxe luxe.
Et comme le village est petit, on s’endort dans un calme olympien… mais on est réveiller à 4 heures du mat par les tracteurs et les premiers levés !
Petit dej à l’indienne : thé, parantha (une sorte de chapati pleine de beurre…), omelette bien épicée, fromage blanc local…
Et c’est bien repus qu’on choppe un bus pour se rendre au Keoladeo National Parc, une réserve ornithologique réputée.
Grimpés sur nos vélos et en compagnie d’un guide qui parle un français hésitant, on se fait trois heures de balade au milieu des lacs… à sec ! On nous a bassiné avec la mousson catastrophique cette année, mais ça fait 3 ans qu’ils n’ont pas eu de pluie, et ils sont obligés de maintenir quelques points d’eau par pompage… Enfin bon, pas des masses d’oiseaux migrateurs, donc, mais on se régale quand même.




un gros et beau martin pecheur


des antilopes en pagaille
un delicat rapace, rare parait-il...
un varan... on en verra un enorme apres!
un marabout presque haut comme moi!
des singes of course



et une antilope semi apprivoisee
Retour tassés à 20 dans un rickshaw… douche… et en avant pour explorer les trésors de Fatehpur Sikri… On se retrouve dans un bazar incroyable… Le village est en liesse car c’est la fin du Ramadan ( il y a une forte minorité musulmane, et de toute façon, tout le monde en profite !) et en plus, c’est la fête de Durga, une des 33 millions de divinités de l’Inde, fête qui dure une semaine dans tout le pays, avec des petits chapiteaux de bric et de broc dressés dans les plus petits villages et tous les quartiers des villes, avec moult étendards colorés et guirlandes autour, au centre une statue multicolore de la déesse, et le soir des enfants qui jouent des scènes retraçant l’histoire des dieux et des femmes qui se retrouvent là pour chanter… et, omniprésente, de la musique NON STOP toute la semaine !
La visite de la mosquée n’est donc pas de tout repos… et les pieds ressortent bien noirs !

Le calme du palais, aere et plein de jardins, n’en est que plus agréable… Dans la lumière du soir, c’est vraiment magique…





Discussion sympathique avec le propriétaire de l’hôtel pendant le repas (végétarien là encore ; on n’a pas avalé une bouchée de viande depuis notre arrivée en Inde !) : amoureux de la France, il projette une visite l’an prochain et récupère toutes les adresses de ses « amis » français pour préparer son parcours en fonction… Il nous offre même une photo panoramique du palais pour décorer Gégé !
Grosse journée de route le lendemain… On prend le cap du sud, et les paysages changent un peu : plus d’arbres, plus de vert… mais ça reste bien sec. Les routes sont moins fréquentées et je peux enfin prendre quelques photos !





c'est ce qui s'appelle un tracteur reduit a l'essentiel !
les singes sont parfois envahissants...

et ce n'est pas un record
specialite de rickshaws vers Gwalior... nous on les appelle les Mad Max!








et partout, des temples...

On avait projeté de visiter le fort de Gwalior en passant, mais trop chaud, trop tard et pas le courage… Dommage, ça avait l’air splendide… On tourne une bonne heure dans Gwalior en suivant les directions qu’on nous indique, avec la désagréable impression de tourner en rond…
Arrivés enfin à Orchha, on tape à la porte de différents palaces pour qu’ils nous prêtent un petit coin de jardin, mais on se voit opposer des refus polis… Ce qu’on aperçoit des bâtiments et jardins intérieurs est vraiment féerique, mais on n’a pas assez la classe, quoi !
On se rabat sur un petit hôtel en ville, enfin dans LA rue principale et on se prend une chambre car Gégé est garé en crabe au milieu de la poussière et de la circulation !
Bonne douche et on s’offre une petite bière au coucher du soleil sur une terrasse en hauteur, avec vue sur les temples et palais qui foisonnent dans cette petite ville.
C’est l’heure du bilan de nos impressions de l’Inde… Bilan mitigé… On n’est pas emballé par ce pays immense où on côtoie des milliers de gens sans en appréhender la vie, où toutes les relations qu’on a sont basées sur l’argent, où on est harcelés constamment par les enfants pour 2 roupies ou par les adultes pour acheter dans leur boutique, où les paysages ne sont pas vraiment beaux et assez monotones, et de toute façon on n’en profite pas car toute notre attention est portée à la route, (Manu commence d’ailleurs à péter les plombs à chaque fois qu’il prend le volant…) ; bref, c’est fatiguant et on ne comprend vraiment rien à ce pays !
Peut-être qu’on ne s’y prend pas bien, qu’on bouge trop, peut-être qu’avec Gégé, ce n’est pas l’idéal… Peut-être aussi qu’on a peur de se mêler aux gens, d’aller hors des itinéraires touristiques, de manger dans la rue comme on le faisait ailleurs…
Pour voir, on se dégotte le restau le plus pourri du coin ! Et c’est bon et pas cher… Puis on se pose devant le temple, à côté des sadhus, juste assis à regarder..
Et miracle, un jeune vient nous parler, nous emmène derrière, dans les petites rues, justement, voir les petits autels dressés pour la fête de Durga et les enfants qui jouent les saynètes et ne nous demandent rien, juste des sourires, et il nous invite à boire un thé et goûter les sucreries que vend son père… Et bien, ça fait plaisir !
Le lendemain, on se prend un copieux petit dej en terrasse, on passe boire un thé avec notre pote de la veille, Bihech, et on part visiter les monuments (quand même !).

C’est un vrai fouillis de vastes cours, escaliers abruptes, centaines de pièces sombres, couloirs sans fin, terrasses, coupoles… Et les pièces du Maharaja et des reines, avec des peintures quasi intactes… En fait, il y a deux palais côte à côte et presque imbriqués, on s’y perd ! On essaie d’imaginer tout ça recouvert de faïence bleu turquoise, avec jardins et danseuses… Pas fastoche mais c’est déjà magnifique avec son charme défraîchi !


La vue sur le reste des sites, temples et tombeaux, est super.





On retrouve vers le temple Bihech, qui nous emmène dans un autre monument, encore en activité celui là : on se retrouve face à la statue d’une divinité parée de ses plus beaux atours et bien installée au milieu d’un beau jardin avec plein d’offrandes… Je demande pour qui sont les lits : « ben pour elle » répond Bihech en montrant la statue, étonné de la question ! ben évidemment, les deux lits sont là pour que la divinité choisisse où dormir la nuit ! Ah là là… Rien compris encore une fois !
On reprend un thé, on attend on ne sait pas trop quoi… en profitent des spectacles insolites !
et finalement, on se retrouve gentiment invités par Bihech aux fiançailles de sa sœur. On se rend dans une petite guesthouse louée pour l’occasion, on nous offre une chaise… et on attend… on nous donne une coupelle avec samossas, délice coco et biscuits, et on attend… D’un coup, ça commence !
Le fiancé est assis en tailleur , et tout le monde défile pour présenter les cadeaux : saris, confiseries, bijous… et billets, of course ! Photo posée à chaque fois…
Pendant ce temps, les femmes sont avec la petite fiancée (16-17 ans…). Et soudain, mouvements de saris:
c’est la rencontre, au milieu des flash et des photos posées.
Puis tout le monde vient chacun son tour agiter des billets au dessus de la fiancée. Les principaux protagonistes ont l’air de s’ennuyer ferme, mais bon… Chacun a droit à sa photo, posée.
Puis les fiancés se lèvent, s’échangent les bagues (avec moult poses photos et pas de sourire, ça porte malheur…) et voilà, c’est fini !
On se retrouve quand même à donner une sorte de bénédiction à cette belle union !
Nous sommes bien entendu invités au repas, mais on s’éclipse car ça promet d’être longuet, et on ne souhaite pas repayer une nuit d’hôtel…




On reprend donc le volant, direction Khajurhao. On se paye une petite conduite de nuit, histoire de bien se rappeler que non, ce n’est vraiment pas possible ! Pleins phares en face, derrière, vélos, vaches… Enfin, on tombe sur une station service, un petit coin tranquille loin du lampadaire et de ses milliers d’insectes vombrissants et on se fait un frichti à la française : Ebli, poivrons, gingembre et huile de moutarde ! En plein repas, le gardien de la station nous fait déménager : il nous garde, c’est son duty, mais plus près… On se retrouve vers un camion citerne, la télé et les discussions du gardien et de ses potes… Gardien qui tente de nous soutirer des roupies pour le service rendu ! Niet, on ferme les écoutilles et on dort en pointillés…
Le lendemain matin, il nous dégage à 6 heures…
Pas grave, on se fait le café en rase campagne et on repart dans le petit matin!
un des fameux autels a Durga...
On arrive donc tôt, pour une fois, à Khajurhao, et on laisse Gégé pour la visite des temples Jaïn, les seuls du pays encore debout.


C’est une exhubérance de sculptures qui nous attend : les temples en sont recouverts, dehors et dedans, avec de délicates représentations des dieux classiques, de charmantes figures féminines , de scenes de guerre... et de repos du guerrier ! Les temples sont en effet célèbres aussi par ses représentations de scènes érotiques… voir même franchement pornos pour certaines, mais avec toujours un trait d’humour ! Je vous ai épargné les plus crues, cherchez les autres!

























On est en train de se boire un lassi et un lemon soda, quand Manu ne se sent pas bien... Et c'est une tourista carabinee qui s'anonce... Bon... on stoppe tous les plans a la recherche d'un hotel! On en trouve un bien reposant, joli, et surtout, avec des sanitaires super luxe!!!
C'etait moins une... et le pov'Manu se retrouve couche depuis hier, au riz blanc et a l'eau entre deux cachets...
Du coup, j'ai le temps de mettre a jour le blog au calme... Je rassure tout le monde, mon heros se retablit assez vite, et a meme fait une pause de pres d'un quart d'heure dans le jardin entre deux siestes!